Preview de la Conférence Ouest
TOP 8
Vous êtes prévenus: le débat sur la différence qualitative entre West et East va connaitre une nouvelle bataille. Il y aura au moins 3-4 équipes sur le carreau après 82 matchs, valant mieux que la moitié des playoffables du côté Est, comptant souvent un bilan positif. Pronostics sur une Conférence qui atteint un des niveaux les plus relevés depuis 20 ans.
- 1/ San Antonio Spurs
Le champion en titre. La stabilité a toujours été le maitre mot des Spurs et cette année ne déroge pas à la règle. A surveiller, l’ascension exponentielle de Kawhi Leonard. Il valait 12.8pts, 6.2rbds, 1.7st en saison régulière et 14.3pts, 6.7rbds 1.7st en playoffs. Son temps de jeu et ses responsabilités vont augmenter crescendo, d’autant qu’il s’agira du baroud d’honneur pour Tim Duncan (et a fortiori Pop), une dernière saison qui se doit de terminer avec un titre.
Cependant, le facteur le plus déterminant reste les différentes faiblesses adverses: Kevin Durant absent, pas de Big Three aux Rockets et de toutes nouvelles formations (Mavs, Suns) qui ont de l’ambition mais pas encore, la continuité.
- 2/ Dallas Mavericks
Il faut du respect pour un homme, Rick Carlisle. Le seul qui a réussi à, tactiquement, rendre un premier tour de playoffs infernal aux champions en titre. Si Dallas n’a pas réussi à signer un très gros poisson (Carmelo, Lebron…), les additions de Tyson Chandler et Chandler Parsons sont qualitativement très impressionnantes. Un pivot qui a gagné le titre dans le Texas en 2010 avec du jeu à revendre et un ailier underrated dans le jeu débridé des Rockets. La venue de Raymond Felton est aussi à souligner; le meneur a besoin d’un cadre pour s’exprimer, à l’instar d’un Monta Ellis, et sera en compétition avec Jameer Nelson, quand même!
Enfin, les apports d’Al-Farouq Aminu (défenseur sûr et rugueux), Richard Jefferson (nouvelle jeunesse), Wright, Crowder et qui sait, Villanueva? A défaut de signer une superstar, Mark Cuban a composé une véritable équipe. Le seul souci, au final, c’est le classement par division….vu qu’ils sont avec les Spurs.
- 3/ Los Angeles Clippers
Dans la division Pacific, on élimine Lakers et Kings d’emblée et on fait confiance au duo Paul-Griffin. Doc Rivers a la main mise sur l’organisation et un PDG qui a tout son soutien. Peu de changement dans l’effectif hormis l’ajout d’un Spencer Hawes précieux avec ses rebonds et en sa qualité d’intérieur fuyant. On s’appuie toujours sur un duo détonant – s’il parvient à rester en bonne santé – et des pistoleros (Crawford, Redick, Barnes), en finissant avec de la défense et de l’intimidation (Jordan).
La saison dernière, les choses ont décrépit en playoffs où les superstars (CP3) n’ont pas tenu le choc. Si, sur 82 matchs, l’équipe est rodée, tout son parcours s’arrête généralement en playoffs (une certaine idée de déjà-vu). Sera-ce la bonne année? Peu d’espoirs, la philosophie préféré de Doc (Défense) se concilie en dernière instance pas si bien avec Lob City. Wait and see….
- 4/ Golden State Warriors
Cet été a surtout bougé dans les coulisses avec l’arrivée de Steve Kerr et le départ de Mark Jackson, en conflit avec sa direction. Bien que la présaison ne soit qu’un gigantesque entrainement télévisée, celle-ci a prouvé que les joueurs de la baie ont changé leur façon de faire. Plus offensive que jamais, l’attaque fait la part belle au duo Curry-Klay. En complément, Iguodala, Barnes et autres Green apportent le versant défensif de l’équipe. Même son de cloche inside, avec la belle ambivalence entre Lee et Bogut.
Seule ombre au tableau, les blessures. Tant que le secteur intérieur n’est pas certain de jouer 50 matchs dans l’année, cette équipe ne deviendra pas un contender, that’s a fact.
- 5/ Memphis Grizzlies
Bloqués dans la conférence la plus relevée, les oursons sont passés presque inaperçus l’année dernière suite à de nombreux pépins physiques. Ils ont montré que Mike Conley pouvait franchir de nouveaux paliers offensivement (17.2ppg, 6ast, 1.5st); il aura besoin du duo Randolph/Gasol en pleine capacité et surtout du soutien du banc. Vince Carter, à 37 ans, peut-il réitérer l’exploit de la saison passée statistiquement? Quid des places de Udrih, Calathes, Koufos, Leuer…
On l’appelle l’équipe Grit-and-Grind, un modèle qui semble atteindre ses limites à mesure que les années passent du fait de la baisse de régime du Go-to-Guy, Zach Randolph, n’est pas Tim Duncan qui veut. De sucroit, l’équipe se retrouve dans la division la plus relevée.
- 6/ Portland TrailBlazers
Autre équipe qui stagne à cause des blessures. Mais pas que. Il faut avouer que la profondeur de banc n’est pas aussi lumineuse que les insiders laissent à le croire; et notamment l’articulation entre les titulaires et artilleurs. Il reste que le duo Lillard-Aldridge doit rester à son pinacle en terme de basket, avec les renforts de ces ailiers touche-à-tout que sont Batum, Matthews, Wright. Même le poste de pivot est bien fourni, avec Robin Lopez, Chris Kaman.
L’essor de ce collectif passera par l’évolution des CJ MCollum, Thomas Robinson et consorts. Battre une saison à 54 victoires, ce n’est pas aisé, l’expérience de Steve Blake et Chris Kaman changera-t-elle la donne?
- 7/ Houston Rockets
Oui, les Rockets ne sont que septième dans cette grande arène. Et c’est Byron Scott qui le dit le mieux:
Scott says teams tend to live and die by 3s. « I don’t believe it wins championships. Gets you to the playoffs. »
Seconde meilleure équipe offensive la saison dernière avec 107.7 pts marqués par match, Houston est l’équipe qui tente et convertit le plus de shoots longues distances de la ligue (9.5/26.6!!) juste devant les Hawks. Cet été se termine sur un constat d’échec, avec la non-venue d’une troisième superstar (Melo) avec Harden et Howard; même Chris Bosh a refusé un pont d’or. Pour panser cette blessure, Trevor Ariza fait un retour remarqué après une belle saison aux Wizards et Kostas Papanikolaou tente le grand saut en NBA à un poste disputé.
En effet, le grec devra lutter avec Terrence Jones, Motiejunas et Earl Clark, trois joueurs au même profil de 3/4 préférant camper de loin. Le duo de stars va tenir l’équipe et échouer en playoffs, that’s it.
- 8/ Oklahoma City Thunder
Et si le Thunder ne faisait pas les playoffs? C’est une possibilité réelle. L’absence de Kevin Durant pour 1-2 mois – il refuse de rusher son retour comme a pu le faire Westbrook la saison dernière – va handicaper grandement l’équipe durant 6-8 semaines. Russell Westbrook aura donc les clés offensives de l’équipe, et le bon mot du jour à son endroit vient certainement de Sports Illustrated:
For the record, Wilt Chamberlain holds the record for most field goals attempted in a game with 63. Just saying, Russ.
Anthony Morrow est également absent pour deux mois, il faudra donc un Reggie Jackson MVP en combo avec Russ pour tenir l’équipe à flot; tout comme Serge Ibaka. Scott Brooks a du pain sur la planche, la défense est son arme principale actuellement, l’objectif est de perdre le moins de matchs possibles en attendant le retour du fils prodigue.
Bataille pour les derniers spots
Ces 2-3 dernières places vont se jouer à très peu de choses, la période Mars-Avril nous annonce du lourd en terme d’affrontements décisifs. A mon sens, trois équipes peuvent dépasser les 50% cette année:
- Denver Nuggets
L’équipe la plus underrated pour cette saison! Ils peuvent même finir dans le TOP 5 si les joueurs restent en bonne santé, une variable importante dans ce roster. Denver enregistre les retours de Danilo Gallinari et Javale McGee tout en comptant un apport de poids: Aaron Afflalo (18.2pts, 3.4rbds, 3.6ast au Magic la saison passée). L’explosion de Kenneth Faried aux mondiaux (et sa prolongation avec l’équipe dans la foulée) va donner du grain à moudre aux intérieurs; c’est peut-être même l’équipe qui a le plus de chances de sortir les Rockets des playoffs.
Il faudra également compter sur Ty Lawson, qui gagne en régularité, et les apports de Wilson Chandler, Randy Foye, Alonzo Gee, Timofey Mozgov, JJ Hickson, Nate Robinson, Pop Mensah-Bonsu…..il ne manque qu’un cadre et une alchimie adéquate, la principale réserve qui m’empêche de les mettre à la place des Rockets ou du Thunder dans ce TOP. Vous avouerez que leur profondeur de banc fait pâlir d’envie, la distribution des shoots sera un casse-tête sans nom.
- Phoenix Suns
Autre équipe au potentiel fort mais qui manque encore de quelques additions dans le roster pour devenir un playoffable régulier. La venue d’Isaiah Thomas, combo-guard comme Bledsoe et Dragic, intrigue plus qu’autre chose. Ces trois joueurs peuvent valoir 20pts-6ast-6rbds seul et dans le jeu débridé d’Hornacek, qui compte sur cette dynamique du back-court, c’est possible.
Là où cette construction achoppe, c’est le secteur intérieur. Channing Frye n’est plus, il faut repenser à l’apport des frères Morris avec Miles Plumlee, ainsi que de PJ Tucker et Alex Len. Vous l’aurez compris, cette équipe est jeune, très jeune, la saison dernière sera-t-elle l’exception ou un résultat constant? Difficile à dire. Il faudra cependant s’attendre à des moves de la part de McDonough et des choix osés d’Hornacek, c’est un véritable vent de fraicheur qui fait changer d’orientation les pires squelettes de la ligue, à commencer par le propriétaire de la franchise, qui donne carte blanche à son GM et coach.
- New Orleans Pelicans
La possible surprise de l’année. Les Pelicans ont une équipe très fourni en talent et en qualité, il faudra faire avec les blessures récurrentes de certains joueurs, ou pas? Le frontcourt mené par un futur MVP, Anthony Davis, fait déjà trembler plusieurs salles d’enregistrement vidéo. Comment contrer Davis, Ryan Anderson, Omer Asik et Alexis Ajinca? Il y a, de plus, un meneur polyvalent en nette progression (Jrue Holiday), des ailiers qui retrouvent leur jeu et les espoirs mis en eux (Eric Gordon, Ty Evans) et quelques vétérans.
Il est possible que Jimmer Fredette révèle son vrai potentiel cette année, gardez un oeil sur ce sharpshooter, comme sur Luke Babbitt ou le jeune de Florida, Patrice Young. Une équipe capable d’embêter les derniers playoffables si son franchise-player tient 82 matchs (20.8pts, 10rbds, 2.8blks, 1.3st).
- Minnesota TimberWolves
Évidemment que les loups du Minnesota ne feront pas un pli pour les P.O; il faut pourtant saluer le grand chamboulement de Flip Saunders qui a mis en place une des équipes les plus prometteuses. Exit Kevin Love et la stratégie d’entourer sa star pour aller loin (ça avait presque marcher avec KG, indeed). Les clés de l’équipe sont données aux jeunes: Rubio, Wiggins, Bennett, Dieng, Lavine, Muhammad, Robinson III. Une aubaine pour des vétérans voulant s’inscrire dans une démarche intelligente, comme l’a bien saisi Thaddeus Young, en compagnie de Pekovic, Mo Williams et Barea.
C’est un véritable Project in Progress comme à Philadelphie, qui a le mérite des intentions en construisant sur du talent brut. OKC en avait fait de même. A la direction de faire le boulot, le gros bémol vient du départ de Rick Adelman, pourtant parfait pour un tel poste. Saunders se muera-t-il en GM/coach? Il a déjà tenu l’équipe 10 ans, naguère…
6 Commentaires
Il faut un peu de culot pour mettre Dallas en 2, mais hier je suis tombé sur leur roster, et j’ai vraiment été frappé par la densité à tous les postes.
On sent qu’ils ont jeté un oeil sur la recette du succès du voisin.
Pour les Wolves, t’aurais pu mettre la parodie de beverly hills qu’ils ont fait. La gueule de beau gosse de Rubio quand son nom s’affiche… 😆
Moi je mise sur Denver.
Si ya la santé ils vont faire mal à tout le monde. et monter dans la PO race.
LAL sera dans les PO tant que Kobe jouera aussi.
vous avez oublié ça !
Les Lakers dans les 8 cette année ? …LOL…
Les Lakers, c’est non.
Avec la blessure de Westbrook, au revoir les playoffs au Thunder……