L’Equipe de France sur de bons rails
Avec une victoire et une défaite, il ne reste que trois matchs aux Bleus pour terminer dans les 4 premiers. Si l’Iran et l’Égypte ne devraient pas poser de problème, l’Espagne risque d’être une défaite de plus. Retour sur les deux premiers matchs et les chances de nos Bleus pour la suite de la compétition.
Une demi-déception contre le Brésil
Dans ce match d’ouverture, c’était déjà un combat de probables futurs médaillés. De toute façon, en jouant l’Espagne, la Serbie et le Brésil au complet, nous savions que le Groupe de la mort était le notre. Néanmoins, tout est possible. Les Bleus s’inclinent finalement 65-63 dans un match qu’on a fermé défensivement car en manque de solutions offensives.
Les joueurs analysent d’ailleurs parfaitement leur défaite: le défi physique a été perdu, notamment dans la raquette:
Nos Bleus ont connu un trou d’air dans le second quart-temps (17-8) pour le Brésil et n’en reviendrons pas. Si Boris Diaw (15pts, 6rbds, 5ast) et Nico Batum (13pts, 5rbds) ont pris leurs responsabilités, c’est au rebond et aux lancers-francs que nous pêchons. On rend 12 rebonds à nos adversaires sur ce match, 42-30, dont un chiffre hallucinant au rebond offensif: 16-4 en faveur du Brésil. Anderson Varejao et Nênê en prennent 9 à eux seul, tandis que Huertas nous domine à la mène (16pts). Même son de cloche aux lancers: 24 tentatives à 16 en faveur des brésiliens; et pourtant, on finit presque par un hold-up.
Confirmer les bonnes intentions
C’est contre la Serbie que le collectif va se retrouver transfiguré. Le match débute par un fait que Vincent Collet doit gérer: Boris Diaw est en foul-trouble, il jouera peu (son premier panier sera converti au quatrième quart-temps). Jusqu’à la mi-temps, les Bleus connaissent un faux rythme avec des Serbes qui jouent leur va-tout sur Radjulica (21pts-7rbds) bien plus grand et costaud que Lauvergne; ainsi que leurs shooteurs longue distance (+8 à la pause) et un premier écart est réalisé, faisant craindre le pire pour la France.
C’est le moment choisi par Vincent Collet pour faire un coaching monstrueux: outre que Joffrey Lauvergne reste titulaire malgré les fautes, le coach strasbourgeois décide de lâcher les chevaux. Il avait essayé avec Fournier au 2nd quart, mais le joueur passe encore à travers de son match. Il essaie donc Edwin Jackson et Diot, les deux anciens compères de l’Insep, dans le 3ème quart. Solution miracle, ils vont enquiller à eux deux 27pts dans ce match dont 22 des 26pts de l’équipe dans le QT3.
Le héros au finish, sera Lauvergne, déjà à 200% sur toutes les actions, c’est lui qui provoque la faute donnant les lancers-francs de la victoire:
Mini-polémique sur cette dernière faute, où les arbitres ont l’habitude de laisser jouer ce genre de contacts entre les joueurs dans les dernières secondes. Lauvergne confirme en Conférence de presse qu’il n’y avait pas faute mais hé, on prend! La Serbie n’a pas été impressionnante, loin du rouleau compresseur qu’on peut connaitre à l’image de Teodosic, presque invisible hormis un 3pts dans le match. D’autant que Krstic, touché au genou, a été encore ménagé. Les Serbes ne sont restés dans le match que grâce aux fautes: 21 lancers tentés à 13, vu que leur collectif était aux abonnés absents (10 assists contre 21 pour la France).
Gros coup de chapeau à Collet, qui a su faire du vrai coaching en donnant de la confiance à ses joueurs du banc et en soudant le collectif sur ce match. C’est Nico Batum qui résume le mieux l’état d’esprit de nos joueurs pour cette coupe du monde:
C’est bien d’avoir rebondi. On n’a pas fait un bon début de match mais les mecs du banc ont été géniaux. Ils ont eu un apport extraordinaire, que ce soit Antoine (Diot) ou Edwin (Jackson). Il ne faut pas chercher l’exploit individuel. On a douze mecs qui peuvent jouer, il faut s’appuyer là dessus. Il faut bouger la balle, aérer le jeu en attaque. Maintenant on est lancés, le public est là, on a montré une belle intensité (Canal+)
Il a aussi mentionné (ce n’est pas repris par la citation de l’Équipe) que les joueurs ne doivent pas chercher à « remplacer qui est absent ». Un clin d’œil à Tony Parker mais plus précisément aux médias qui globalement ne font que rabâcher l’absence de notre TP national dès qu’une action n’est pas positive dans un match.
Prochain match: l’Égypte ce soir à 18h00, victoire impérative.
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