Le Real, sacré après 20 ans de disette

Après des demi-finales qui ont vu le CSKA à nouveau craquer dans les dernières secondes (et un coup de génie de Spanoulis avec un tir à 3 points magiques à 8 secondes du buzzer final) et une démonstration du Real face au Fenerbahce, on retrouvait ce dimanche le Real Madrid et l’Olympiacos pour la finale de l’Euroleague. Un classique entre les deux meilleures équipes de ces dernières saisons, et un remake de la finale de 2013, remporté 100-88 par les Grecs…

Acte 1: Le Real aux commandes

sergio-rodriguez-real-madrid-final-four-madrid-2015-eb14La finale de l’Euroleague ressemble chaque année à un authentique combat physique, à une vraie guerre des tranchées. Les premières minutes de cette finale 2015 ne font pas exception à cette règle. Se rendant coup pour coup, les deux équipes développent un jeu physique, à l’image de Gustavo Ayon, contraint de rejoindre le banc en foul trouble après 2 minutes 30 de jeu.

Le premier écart sera creusé par l’Olympiacos, avec deux tirs à 3 points rentrés coup sur coup par Matt Lojeski. Après 6 minutes de jeu, c’est 12-16 pour les Reds. Le Real s’accroche, l’écart est stabilisé. Avant que ne rentre en jeu les jokers du Real. Comme expliqué durant la préview de ce Final Four, le roster madrilène possède une profondeur folle, et tous les joueurs peuvent potentiellement faire la différence. Ici, Andres Nocioni et Jonas Maciulis sont les facteurs X en première mi-temps. L’Argentin, hargneux, combatif, énergétique, poussant les opposants à la faute et boostant ses coéquipiers.

Le Lituanien, qui après son trou noir en demi-finale, revient et rentre 9 points dans le deuxième quart-temps. Mention spéciale aussi à KC Rivers, qui domine et déstabilise avec sa puissance Oliver Lafayette. En 10 minutes, le Real reprend le contrôle total sur le match, remportant le QT 20-9, rejoignant les vestiaires avec un avantage de 7 points, 35-28, et ayant réussi à empêcher Spanoulis et Printezis de vraiment rentrer dans le match.

La deuxième mi-temps reprend sur les mêmes bases: Sergio Llull, puis Rudy Fernandez à 3 points, enfonce la tête de l’Olympiacos sous l’eau. 40-29, et 7:38 à jouer dans le QT3.

Acte 2: Le coup de chaud des Reds

Alors qu’on pensait le match plié, et le Real parti pour s’envoler vers son premier sacre en Euroleague depuis 1995. Sauf que l’Olympiacos sont devenus des spécialistes du retour en force; le CSKA peut en témoigner… La défense grecque se resserre; les Reds provoquent deux pertes de balle, que Lojeski et Printezis concluent en fast break (un run 12-0). Bryant Dunston provoque la quatrième faute de Felipe Reyes. Kostas Sloukas et Matt Lojeski rentrent deux nouvelles bombes à distance. 40-39. Et Georgios Printezis donne même l’avantage à ses couleurs, 41-40.

On voit le match totalement relancé, et on anticipe alors 15 minutes folle de lutte acharnée.

Acte 3: Le « Jaycee Carroll time »

Mais tout ça, c’était avant Jaycee Carroll. Invisible en première mi-temps, l’ailier américain sort de sa boîte, enchaînant 3 consécutifs tirs à distance incroyables et rentrant 11 points dans les 3 dernières minutes du quart-temps. Le Real reprend les choses en main et étouffe les assauts grecs. L’écart creusé en première mi-temps est rétabli à 53-46 après 30 minutes de jeu.

Pour reprendre le dernier acte, Andres Nocioni dresse la table avec une nouvelle bombe à distance, qui porte l’écart à 10 points. L’Olympiacos, sur deux bonnes phases bien construites conclues par deux dunks de Othello Hunter, reviendra à -6. Mais Spanoulis, qui est totalement passé à côté de sa finale, balance une nouvelle brique (1/5 aux FG sur le match, dont 0/4 à 3 points et -13 de différentiel)... L’écart est stabilisé aux 6/7 points durant tout le quart-temps, quand Andres Nocioni balance de coup de grâce à 3:45 du buzzer final, avec un nouveau tir à distance qui rentre, et donne 10 points d’avance au Real.

A la maison,  avec 10 points d’avance à 3 minutes de la fin, le match est plié. L’Olympiacos est dans les cordes et le Real s’envole pour son premier titre en Euroleague depuis 1995, quand le Real de Sabonis et Arlauckas avaient battu l’Olympiacos en finale…

Le Real est donc sacré sur un score final de 78-59, dans une finale qui ne restera sans doute pas dans les annales, tant le Real a dominé la rencontre de la tête et des épaules dans tous les domaines: 40 rebonds à 25; 13/30 à 3 points pour 5/23; 11/13 aux LF pour 12/26. Enfin, Andres Nocioni, de retour après son long exode en NBA, est élu MVP du Final Four.

Le CSKA, pour l’honneur…

En ouverture de soirée, le CSKA et le Fenerbahce s’étaient donné rendez-vous pour la « petite finale ». Et si on aurait pu penser durant la première mi-temps que le duel aurait été à sens unique (24-48 à la mi-temps), les Turcs se sont accroché et ont réussi ce qu’ils n’ont pas réussi à faire lors de la demi-finale: fermer le trou et totalement revenir dans le match. A cinq minutes de la fin du match, le Fenerbahce égalisait à 70-70 sur un tir à distance de Zizis. Un dernier effort du CSKA, avec des coups de massue de Nichols, De Colo et Jackson anéantiront les espoirs de Zeljko Obradovic et ses hommes, contraint de concéder la défaite 86-80.

A voir, le film de ce dimanche:

Le palmarès complet de cette Euroleague 2014-15

  • Meilleur joueur: Nemanja Bjelica (Fenerbahçe Ülker)
  • Meilleur joueur du Final Four: Andres Nocioni (Real Madrid)
  • Meilleur marqueur (trophée Alphonso Ford): Taylor Rochestie (18,9 points de moyenne par rencontre avec le BK Nijni Novgorod)
  • Meilleur jeune joueur (joueur de moins de 22 ans): Bogdan Bogdanović (Fenerbahçe Ülker)
  • Meilleur défenseur: Bryant Dunston (Olympiacos)

 

  • Meilleur cinq:
    • G Vassilis Spanoulis (Olympiacos)
    • G Miloš Teodosić (CSKA Moscou)
    • F Nemanja Bjelica (Fenerbahçe Ülker)
    • F Felipe Reyes (Real Madrid)
    • C Boban Marjanović (Étoile rouge de Belgrade)

 

  • Deuxième meilleur cinq :
    • G Nando de Colo (CSKA Moscou)
    • G Rudy Fernández (Real Madrid)
    • G Andrew Goudelock (Fenerbahçe Ülker)
    • F Devin Smith (Maccabi Tel-Aviv)
    • C Ante Tomić (FC Barcelone)

Ecrit par:

Max

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