Euroleague: le Final 4 de retour

16 mai 2014 Par : Max Dans :  International 5 Commentaires

Le gratin du basket européen se retrouve ce weekend à Milan pour le Final Four de l’Euroleague. On y retrouve 4 habitués de la compétition, puisque le Real (3 apparitions en 4 ans), le FC Barcelone (5 apparitions en 6 ans), le CSKA Moscou (11ème en 12 ans) et le Maccabi Tel-Aviv (7ème en 13 ans) seront de la fête. Au menu: les demi-finales ce vendredi (Maccabi-CSKA à 18h et Real-Barça à 21h) et la finale dimanche soir.

CSKA-Maccabi: le choc des traditions

Remake de la finale 2006 qui avait vu le CSKA l’emporter (vous pouvez revoir le match entier ici), je vois difficilement une issue différente cette fois.

Tout d’abord parce que les deux équipes se sont déjà affrontées à deux reprises au cours de cette Euroleague. Et à deux reprises, les Russes l’ont emporté: 100-65 à Moscou le 21 février et 76-81 à Tel Aviv le 10 avril. Circonstance « aggravante »: cette dernière victoire conquise à l’extérieur l’a été sans Milos Teodosic côté moscovite… Ces deux duels, malgré des issues identiques, ont permis aux Moscovites de mettre en avant la polyvalence de leur collectif. Viktor Khryapa (10 points, 10 rebonds, 8 assists), Milos Teodosic (22 points, 8 assists), Sonny Weems (16 points, 5 rebonds) et Krstic (14 points) avaient fait sauter la défense du Maccabi lors du premier match. Aaron Jackson (18 points, 5 rebonds), Sonny Weems à nouveau (14 points, 5 rebonds) et Sasha Kaun (12 points) avaient pris la relève deux mois plus tard à Tel Aviv.

Avec ces deux victoires, les Moscovites ont sans doute pris l’ascendant psychologique. D’autant qu’ils restent sur une qualification arrachée d’une manière convaincante avec une victoire 74-44 face au Panathinaikos lors du game 5 des playoffs. Une performance défensive assez unique, qui témoigne assez bien de la capacité du CSKA à élever le niveau de jeu lors des matchs importants…

Du côté du Maccabi, on s’appuiera essentiellement sur la force de frappe de ses arrières/ailiers américains. Face à Milan, lors de la phase des playoffs, David Blu (11,5 pts, 3,8 rebonds), Tyrese Rice (10,5 pts, 4,3 assists), Ricky Hickman (16,5 pts) et Alex Tyus en sortie de banc (13,5 pts, 5,5 rebonds) ont fait la différence à eux seuls. Eux qui ont pourtant été bien silencieux lors des deux rencontres face au CSKA.

Autre facteur pouvant jouer pour le Maccabi: la confiance. Alors que le Maccabi survole actuellement le championnat israélien (ils ont validé lundi leur ticket pour les demi-finales en l’emportant 65-94 face au Giboa Galil), le CSKA est à un poil de l’élimination en

de finale des playoffs en VTB League, la ligue réunissant entre autres les meilleurs clubs russes, lituaniens, polonais, ukrainiens ou tchèques. Ils restent sur deux défaites consécutives concédées face au Lokomotiv Kuban. On fera toutefois confiance au génie d’Ettore Messina pour remettre ses gars sur le droit chemin pour le match le plus important de leur saison.

Real-FCB: un Clásico en terres italiennes

Le Clásico espagnol, le summum du basket européen en termes de qualité de jeu et d’intensité, en demi-finale de l’Euroleague , cela laisse augurer du meilleur. Le Real et ses 2 joueurs nommés dans la All-Euroleague First Team (Sergio Rodriguez et Rudy Fernandez –  Nikola Mirotic est lui dans la Second Team) face à Ante Tomic et Juan Carlos Navarro. L’affiche fait rêver… Car si le CSKA est sur le papier supérieur au Maccabi, les deux ennemis ibères présentent des rosters relativement équilibrés., avec un Real légèrement favori toutefois. Car si il est ultra-dominateurs en Liga Endesa, le Real a dû baisser pavillon le weekend passé à Barcelone. Sous l’impulsion d’un Papanikolaou omniprésent (18 points, 12 rebonds), d’un Alex Abrines gourmand (20 points) et d’un Ante Tomic parfait (12 points à 6/6, 8 rebonds), les Catalans ont pris le dessus malgré un Navarro toujours convalescent (il avait raté le game 3 face au Galatsaray, et n’a joué que quelques minutes le weekend passé).

Et si ce dernier match n’a pas atteint des sommets en terme de qualité et de suspense, il a permis à Rudy Fernandez de se faire remarquer en étant expulsé lors du 3ème quart-temps…

Le duel promet d’être assez explosif, entre deux équipes qui se détestent cordialement… Mais les deux équipes possèdent également certains des joueurs les plus agréables à voir jouer: l’intensité de Rudy Fernandez, la créativité et la rapidité de Sergio Rodriguez, qui impose un tempo ultra-rapide au jeu du Real, le talent d’un Juan Carlos Navarro, l’énergie d’un Joey Dorsey, ou encore l’expérience de Ioannis Bourroussis, Felipe Reyes ou Bostjan Nachbar.

En terme de confiance, le curseur pointe plutôt dans la direction du Real: aérien en Liga Endesa (30-2 actuellement), les Madrilènes ont dominé la saison régulière (le Barça a un bilan de 25-7). Ils ont également remporté la Copa del Rey en février, battant en finale le Barça 77-76… Et, last but not least, le Real est en pleine confiance en Euroleague, après avoir sorti l’Olympiacos, double tenant du titre, au terme d’une série éreintante jouée en 5 manches, mais dont le game 5 a été totalement contrôlé par les hommes de Pablo Laso.

Le Barça, à l’inverse, a sorti en 3 manches le Galatasaray, l’invité surprise des playoffs cette saison… Opposition de style entre des Madrilènes qui jouent le fast-break dès que possible et des Catalans au jeu plus posé, le spectacle devrait être au rendez-vous ce vendredi soir à Milan.