C’est la grande nouvelle de la soirée! Les rumeurs ont assailli les Celtics depuis quelques années déjà – un rapprochement avec les Knicks, le plus souvent évoqué – et pourtant, ce sont des Mavs, 6ème de leur Conférence et au roster déjà étoffé, qui accueillent le Monsieur Triple-double de la ligue.

Boston reconstruit sans son TOP meneur

L’équation était donc simple: voyant que les Celtics n’avancent pas, 9-14 cette saison avec une des pires attaque de la ligue, 105ppg encaissés par match; Danny Ainge décide donc de tout reconstruire. Il faut avouer que cette équipe de Boston n’irait pas bien loin en terme de perf’, tant il y a de jeunes joueurs à développer: Olynyk, Sullinger, Marcus Smart…..Au moins, cette stratégie a l’avantage de la clarté.

Le Trade s’impose donc et il est le suivant: les Celtics envoient Rajon Rondo et Dwight Powell aux Mavericks et reçoivent, en échange, Brandn Wright, Jae Crowder, Jameer Nelson ainsi qu’un premier et second tour de draft 2015. Jamais les tour de draft n’auront semblé si avantageux pour acquérir un joueur du calibre de Rondo, rappelons sa fiche stat’ cette saison:

Ainsi que sa place dans la ligue :

Continuons sur les stats: tout n’est pas rose du côté de Rondo puisque son attaque est toujours imparfaite, tournant à 8.3pts (41% au shoot et 25% à 3pts, dont un affligeant 33% aux lancers-francs!). De plus, ses adversaires shootent à 53% de réussite sur sa tête. Tempérons néanmoins ces statistiques qui valent dans un contexte donné, celui de l’antépénultième défense de la NBA. Car Rondo c’est, sur les 4 dernières saisons, le joueur qui a assisté le plus haut pourcentage de paniers de la NBA (49.9%!) et c’est aussi le dernier membre de l’équipe championne NBA de 2007/08.

Pour l’anecdote, ce sera donc la première fois au XXIème siècle que les Celtics jouent sans Rondo ou Pierce, la fin d’une ère. Les Celtics doivent encore virer deux joueurs de leur roster pour être en conformité avec le CBA (Faverani est le premier joueur cité), ils avaient abandonné toute chance de resigner Rajon l’été dernier, sa perte est au moins compensée par plusieurs venues non négligeables.

De plus, les Celtics récupèrent 13M$ en Trade Exception à utiliser dans l’année.

Un 5 majeur de rêve

Sous la coupe d’un Rick Carlisle connu pour son exigence hors-norme vis-à-vis de ses meneurs, nul doute que les lacunes de Rondo devront fondre comme neige au soleil. Il aura moins de responsabilité en attaque, déjà, et sera plus à même de trouver des ouvertures au vu de l’effectif qui l’entoure. De toute façon, ce 5 majeur semble tout droit sorti d’un rêve fantasmagorique de Mark Cuban:

• PG: Rajon Rondo (8.3pts, 7.5rbds, 10.8ast, 1.7st)
• SG: Monta Ellis (20.6pts, 4.7ast, 1.5st)
• SF: Chandler Parsons (16.7pts, 5rbds, 2.4ast, 1st)
• PF: Dirk Nowitzki (18.8pts, 5.9rbds, 2.4ast)
• C: Tyson Chandler (10.6pts, 11.6rbds, 1.4blks)

D’autant que ce ne sera pas un « One Shot ». L’agent de Rajon Rondo a en effet assuré la direction des Mavs que son client serait enclin à signer une extension de contrat, il veut un titre ou plusieurs, avant tout. Il serait de bon ton de rappeler que cette signature n’aurait jamais pu avoir lieu sans l’énorme paycut accepté par Dirk Nowitzki: il a en effet accepté de signer 3 ans pour seulement 25M$:

D.Nowitzki: Le propriétaire, Mark Cuban, a été d’un soutien indéfectible depuis mon arrivée dans la franchise, il m’a toujours été très loyal, il a fait de moi son franchise player. A 23-24ans, il a fait de moi un des joueurs les mieux payé. A mon sens, je lui devais des choses, et j’essaie de le faire avec cette resignature. Si j’avais pris plus d’argent du salary cap, l’avenir aurait été difficile. Je voulais être dans une bonne équipe pour mes dernières années, et nous pensons avoir une équipe forte, profonde en qualité.

Et Monta Ellis d’enfoncer le clou, avant le début de la saison:

Nous avons tellement de menaces offensives. La seule chose à faire, au final, c’est de se passer la balle. Avec cette équipe, Dirk nous donnera tout ce qu’il a dans les tripes, nous allons le soutenir, quel qu’en soit le prix et lui également.

Il fallait donc un maestro à la baguette, comme lors du titre avec J-Kidd.  D’autant que le point fort des Mavs cette saison, c’est l’attaque:

Alors, les Mavericks, déjà champions? Que nenni. Ne nous emballons pas. Il est certain que le 5 majeur recèle une qualité intrinsèque absolument fantastique et il n’y en a pas d’équivalent à l’heure actuelle en NBA. Néanmoins, l’alchimie collective, c’est un travail plus long et haletant qu’on ne le croit. Rick Carlisle a du pain sur la planche, il conduit une Ferrari mais doit encore négocier les tournants et calibrer le moteur pour qu’elle tienne le choc.

En tout cas, de grands espoirs sont nés à Dallas et Cuban montre encore avec quel panache il sait construire une équipe (les Knicks devraient prendre note), c’est un vrai coup de tonnerre dans la ligue.

Pour rappel, nous mettions les Mavs second dans notre Preview de la Conférence Ouest. Avec les Spurs, Warriors, Grizzlies, Rockets, Thunder etc….la lutte à l’Ouest s’annonce totalement folle, plus que jamais.