Preview NBA Finals: Le Heat proche d’un Three-Peat
Bis repetita! C’est la 12ème fois dans l’Histoire de la NBA que deux équipes se retrouvent deux années de suites en finale pour en découdre et 7 fois sur les 11 dernières, le Champion a gardé la main. Pas sûr que le Three-Peat soit si proche que ça pour le Heat.
Individualités contre collectif ?
Le raccourci peut paraitre simple mais c’est exactement la façon dont se dessine cette finale. On connait le Heat, son Big Three et ses vétérans; on connait les Spurs, avec un Big Three qu’on dit « vieillissant » mais un collectif extraordinaire, qui, lorsqu’il déroule son basket, est juste un délice à regarder.
Commençons par San Antonio, en quelques chiffres:
- Les Spurs ont compté 9 joueurs à + de 8ppg cette saison. La dernière équipe à être allée en finale avec un roster de ce type? Les Celtics de 1965-66!
- Le banc des Spurs est leur plus grande force: dans ces playoffs, les remplaçants cumulent 42.7 points marqués en moyenne, la meilleure attaque depuis les Bulls 2005 (45.7)
- Rating Offensif: 111.2; Rating défensif: 101.0; Différence: +10.1
Voilà globalement, une petite présentation de San Antonio. Rentrons maintenant dans le vif du sujet, à savoir les vrais points que Gregg Popovich met en avant. Tout d’abord, Pop’ a adopté un créneau simple avec ses joueurs: les mettre en confiance le plus possible. Sa devise pourrait se traduire simplement: si un shoot ouvert se trouve, il faut le tenter. Que ça rentre ou non, c’est le jeu. Qui aurait cru que notre adorateur du jeu défensif (remember 2004/2005 contre les Pistons) soit devenu un adepte du jeu libre et de la confiance totale en ses joueurs? Cette politique paie, puisque les options offensives sont monstrueuses: Parker, Gino, Leonard, Belinelli, Green, Duncan, Splitter, Diaw etc…
San Antonio s’appuie ensuite sur une raquette très solide et fermée: ramenés à 100 shots, les Spurs ne concèdent que 25 lancers-francs! Dans le même temps, il s’agit de faciliter le jeu et de donner des paniers faciles, expliquant les 64.3% de réussite près du cercle de l’équipe. Exemple en images:
Quid sinon, des shoots longue distances de Danny Green, de la capacité de Lebron-stoppeur de Leonard, de l’attente de voir un Tony Parker éventrer par les Pick-n-Roll cette défense du Heat, et de l’extra-pass à tout va?
Danny Green: Nous devons faire un vrai travail pour trouver des shoots non contestés. Ce sera la clé: faire vivre le ballon, être agressif et intelligent. Nous voulons faire des pénétrations puis libérer nos shooteurs pour leur passer le ballon.
En réalité, la défense au coeur de cette match-up
Comme le montre très bien les blogs officiels des Spurs, on va avoir droit à une concentration astronomique pour stopper Lebron:
Et contrairement au Heat, San Antonio a faibli à plusieurs reprises, laissant échapper des matchs. Les floridiens n’en ont rien fait avec seulement 15 matchs pour sortir de 3 séries en 7 (18 pour S.A). On arguera que la conférence Ouest est plus relevé, certes. Il n’empêche que c’est en attaque que les coéquipiers de Lebron font la différence: c’est la meilleure équipe en terme de shooting sur ces playoffs avec une réussite globale proprement hallucinante de 56.1%! Ce pourcentage passe même à 59% et 8/16 à 3pts quand arrivent les cinq dernières minutes du quatrième quart-temps ou d’une prolongation.
Il ne faudra pas oublier un fait: Lebron James devra jouer au niveau d’un MVP encore une fois, pour tenir son équipe car le Heat fait face à deux écueils dans son jeu: d’une part, des problèmes défensifs. Le Big Three rend sa pire saison de coexistence en terme de rating défensif alors qu’ils étaient dans le TOP 7 les trois années précédentes (source NBA.com).
De cette fébrilité défensive découle directement le manque d’impact de big men dans leur raquette: les Pick-n-Roll dévastateurs des Spurs avec mouvements constants vont faire de gros dégâts. Les stops devront se concrétiser par des contre-attaque éclaires, la force de projection en avant du Heat, la spécialité de Lebron. Shane Battier l’a bien compris:
Si nous ne sommes pas agressifs, nous ne serons pas assez grand pour les affronter. On sera très rapidement dominé et je pense qu’on va être ultra-agressif pour compenser.
John Schuhman nous ressort une stat’ dont il a le secret: seulement trois équipes sur les 36 dernières années ont été en dehors du TOP 10 défensif et ensuite, ont remporté le championnat: les Lakers de 1987/88, les Rockets de 1994/95 et les Lakers de 2000/01. D’autant que les adversaires du Heat s’en sortent bien avec le shooting en dehors de la raquette: 51.1%.
Le pronostic
La fébrilité défensive du Heat est compensée par les plongées à certains moments, au niveau mental, des Spurs. Mais hé, pour le beau jeu et récompenser un jeu huilé absolument magnifique (oui, je fais l’apologie du jeu solidaire et foncièrement altruiste des Spurs, qui l’eut-cru?), la balance penchera du côté du Texas, non sans de douloureuses défaites d’une vingtaine de points. Le scénario parfait nous amène encore à une série en 7 matchs où tout peut arriver au Game 7 comme en 2013:
Je joue les Spurs en 7, Lebron James va devoir s’incliner malgré quelques matchs d’anthologie. Et vous? Les Spurs peuvent-ils briser la malédiction des années paires?
Les américains ont choisi leur camp, au passage:
5 Commentaires
« un Big Three qu’on dit « vieillissant » »
ça fait combien de temps qu’ils sont vieux ? 5 ans ? 😀
Blague à part, j’ai pas de favori, juste le bon souvenir des finales 2013. J’aimerais bien que les Spurs soient champions pour Diaw. Vu ses playoffs, ce serait tellement mérité.
j’ai mis le heat en 5.
je vois bien 1 – 1 à SA, puis 3 victoire d affilé du Heat.
la 1ère équipe qui gagne 2 fois de suite sera championne.
Je n’ai pas lu le papier, mais attention Cédos, le format de ces Finals est 2-2-1-1-1…trois wins de rang pour l’un ou l’autre me parait très peu probable….et au passage, c’est un format qui désavantage moins Miami que le 2-3-2…
Sinon ; moi je demande à voir comment va réagir la cheville de Parker d’un côté, et les genoux de Wade de l’autre….et je prédis une superbe défense de Léonard sur Bronbron, lequel n’aime pas quand Léo défend sur lui.
Enfin, 4-2 Spurs.
Je savais pas que ça changeais vraiment. quel format de merde !
je sens que les match 5 6 7 vont être nazes quoi que les 2 équipes voyages mais bon. ça sera au détriment de la qualité
Le gros moment de la soirée fut forcément LBJ pris de crampes dans cette chaleur ahurissante…j’ais quand même eu peur que ce ne soi plus grave.
Ce qui est dommage, est que certes Green commence à prendre feu avec un James en forme, mais le Heat à encore le match en main (80-86), avec une défense béton et les individualités qui en matchup font la différence à l’autre bout du terrain…Et puis Leonard, Parker s’y colle à 3pts…30-9 pour finir (80-86 to 110-95), sans Lebron, le Heat a sombrer…SA a eu de la chance, parc que franchement, avec cette défense physique du Heat, qui coupe énormément les passes au point de forcer des renversements de passes trop risqué, (23 TO je crois pour SA), ils avaient l’affaire bien en main !
Ceci dis, Boris & Gino furent excellent, et TD fini à 9/10FG + 10 rbd.
Chez le Heat c’est Chalmers qui a « tester » la cheville de Parker en étant très agressif je trouve, au prix des fautes, mais il a ralenti TP, contrairement à Cole qui avait du mal avec sa défense sur Parker.
Bosh impressionnant à 3pts, et Wade très bon également, ainsi que R Allen.