Les Finales de Conférence semblent relancées
Les deux séries semblaient actées: 2-0 facile pour les Spurs, 3-1 pour le Heat qui roulait sur trois matchs sans résistance et pourtant. Depuis 2-3 jours, c’est une rébellion organisée chez les perdants annoncés; récit.
Le Thunder égalise après 2 matchs catastrophiques
On ne donnait pas cher de la peau d’OKC, et c’est peu dire, vu avec quelle maestria les Spurs ont dominé la série. Serge Ibaka annoncé out pour le reste des playoffs et menant 2-0, il y avait quand même de la méfiance du côté de San Antonio:
D.Green: Manu me dit que c’est dangereux de gagner comme ça, aussi bien, mais je crois en notre groupe. Je crois que nous avons la maturité nécessaire, la force de caractère pour rester concentrer et ne pas prendre cette victoire comme la fin de la série.
Le vieux Ginobili ne croyait pas si bien dire. Retournement de situation au match 3 dans l’Oklahoma, puisque Serge Ibaka est annoncé titulaire et sa présence va tout changer: OKC prend 52 rebonds (dont 15 offensifs) à 36 dans ce G3, tout en limitant les Spurs à 40 petits points dans la raquette; ils ont compté jusqu’à 20pts d’avance.
Cela nous donne droit à un petit moment savoureux de la part de Gregg Popovich, quand on lui demande si Manu (qui score sur ce match 20pts en 1ère mi-temps avant de se faire un petit bobo) va bien, voici sa réponse, tout en sarcasme:
Dans le match 4, rebelotte. On se retrouve avec le même scénario où les deux stars du Thunder viennent à bout d’un collectif des Spurs peu concentré. OKC tient pour le 2nd match consécutif les Spurs à moins de 40% de réussite avec seulement 36pts marqués dans la raquette et un retard qui atteindra 27pts.
Surtout, Russell Westbrook sort le match de sa vie, en contribuant à ce sec 21pts marqués à 0 pour le Thunder sur les contre-attaque. Il compile 40pts à 12/24 et 14/14 aux lancers-francs, 10 passes décisives, 5 rebonds et 5 interceptions. C’est le second joueur après Michael Jordan en 1989 à compiler 40pts-10ast-5st:
Dans ces deux lourdes défaites, l’absence de Tony Parker s’est faite sentir: 9pts à 4/13 (0/0 aux lancers-francs) dans le match 3; 14pts à 7/12 (0/0 aux lancers-francs) dans le match 4 et très peu de passing à chaque fois. Il est pourtant un chainon essentiel, Duncan et Ginobili ont fait leur part, on attend son réveil ce soir pour le Game 6 à domicile.
Les Pacers au pied du mur, résistent
Ces playoffs auront démontré une chose concernant Indiana: c’est quand la franchise est sur le point de se faire éliminer qu’un miracle vient les sauver. Après un premier match solide, l’équipe s’effondre et perd les 3 suivants avec un rating défensif affreux (114.0) et une grosse frayeur suite à la commotion cérébrale de Paul George au second match:
Jouera, jouera pas au match 3? Finalement il est de retour mais le Heat compte toujours sur sa défense et ses scoreurs: Lebron et Wade (49pts) au match 3, Lebron et Bosh (57pts, 16rbds) au match 4. Le Heat est imperturbable, d’autant que sur ce Game 4 il y a eu une très nette différence aux lancers-francs en faveur de Miami: 30/34 (dont 19/21 au Big Three) contre 11/17 pour Indiana et ça, Paul George n’a pas aimé:
Les lancers-francs/coups de sifflets étaient clairement de leur côté, c’est rare de shooter à 50%, de prendre plus de rebonds que votre adversaire en ne perdant que 14 d’entre eux et finir par perdre. On a mieux joué qu’eux, ils n’ont fait que rentrer leurs lancers.
Orgueilleux et revanchard Paul George? Et comment! Il est la raison principale de la survie d’Indiana dans cette série en affolant les compteurs à domicile dans le match 5: 37pts (15/28), 6rbds, 6steals et un score impressionnant dans le 4ème quart-temps où il enquille 21pts! Il est devenu le joueur ayant le plus scorés dans un quart-temps contre Miami en playoffs, dépassant Jordan (20pts en 1997):
Néanmoins, le plus impressionnant reste la performance défensive: le Heat ne marque que 22 malheureux points dans la raquette, dominé (45-38 au rebond) et concédant 17 balles perdues. Comme un symbole, Lebron James réalise son pire match en playoff: 7pts à 2/10 en seulement 24 minutes à cause des fautes (5) qui l’ont totalement sorti du match. Il donne du grain à moudre à Stephenson qui continue son Mindgame permanent.
Miami peut toujours terminer la série à domicile au match 6, évidemment. Si ce n’est Paul George, quelques joueurs vont devoir contribuer côté Pacers, Roy Hibbert est toujours au centre des discussions. ESPN nous apporte une stat’ absolument remarquable concernant le bonhomme et son mental friable: la différence de pourcentage dans un match de playoffs quand il réussit son premier tir ou le manque:
2 Commentaires
Si Indy veut revenir, il va quand même falloir que le banc apporte un nouveau souffle.
Cette nuit encore, ce banc apporte ; 6pts, 5rbd, 1ass….et, c’est tout.
Mais il faut dire que Vogel fait dans la mauvaise volonté, avec une confiance clairement limité en son 2nd unit…
C’est le plus dommageable, j’en parle depuis le début des playoffs mais les Pacers ont le pire banc en terme de contribution sur les 4 finalistes:
– San Antonio: 41.4pts (32 tickets shots à 45.5%), 14.8rbds, 9.9ast, 3.4st en 19.5 mins (16 matchs)
– OKC: 26.6pts (22.5 tickets shots à 42.7%), 14.7rbds, 4.6ast, 1.5st, 2.2blks en 18.4 mins (17 matchs)
– Miami: 25.8pts (19.6 tickets shots à 44.5%), 12.9rbds, 4.3ast, 1.6st, 1.7blks en 17.0 mins (14 matchs)
– Indiana: 18.9pts (16.3 tickets shots à 43.5%), 9.3rbds, 2.8ast, 1.9st, 1.3blks en 12.2 mins (18 matchs)
C’est juste indéniablement fou, une si petite production; en terme de minutes par match, il n’y a que Washington et Portland derrière sur toute la campagne de playoffs et globalement sur les autres stats, c’est à peu près la même chose. Pourtant, il y a CJ Watson, Evan Turner, Luis Scola, Lavoy Allen, Chris Copeland etc…