Preview des Finales de Conférence
En dépit du suspense du premier tour, ces demi-finales ne nous ont réservé que des certitudes: les deux first seed des deux conférences se retrouvent assez logiquement en Finale pour se disputer le droit de jouer le titre.
San Antonio Spurs (1) – Oklaohma City Thunder (2)
En saison régulière, le Thunder a battu à 4 reprise les Spurs. C’est la 4ème fois qu’une équipe ayant été sweepé en saison régulière retrouve son adversaires en finales de Conférence et selon les stats d’ESPN, ça ne s’est jamais bien passé pour le perdant (en l’occurrence, San Antonio):
A cela s’ajoute le fait, que nous soyons toujours dans une année paire pour un titre et que les Spurs ont gagné leurs 4 titres en 1999/2003/2005/2007, des petites superstitions, qui peuvent avoir la dent dur. Néanmoins, objectivement, San Antonio peut – et doit – rouler sur le Thunder. Pour cela, il leur faudra, outre leur collectif si bien huilé qui a écrasé les Blazers, un Tony Parker en forme.
Juste pour rappeler la puissance de cette équipe de San Antonio, ses chiffres contre Portland: 108.8pts marqués par match avec une réussite globale de 48.8% dont 39.6% à 3pts; 44 rebonds, 21.6 passes pour 9.4 balles perdues et 10 steals par match. Les chiffres posent le décor. Les Spurs excellent lorsque leur jeu offensif, tout en versatilité (Duncan, Leonard, Parker, Diaw, Ginobili, Belinelli etc…), s’exprime totalement; il est loin le temps des Finals 2005 où le but était de terminer dans les 70pts pour l’emporter.
Et c’est peut-être ce qui les perdra contre le Thunder, qui adore jouer en transition très rapidement en comptant sur ses deux superstars, qui ont survolé les Clippers de leur talent. On a vu ce dont Kevin Durant était capable contre une équipe qui ne défend guère comme les Clippers: 33.2pts à 47%, 38.5% à 3pts (2.5 paniers convertis par match), 9.5rbds, 5.3ast, 1st et 4 TO; Russell Westbrook avait également de beaux chiffres à montrer en rentrant à la maison: 27.8pts à 49.1% (34.6% à 3pts), 6rbds, 8.8ast, 1.8st, 4.2TO.
Quand le duo fonctionne, à ce niveau d’excellence, c’est dur de les arrêter. Pourtant, ce n’est pas si difficile. Le Thunder a une palette offensive finalement très pauvre, reposant énormément sur les écrans pour Durant et Scott Brooks a déjà montré qu’il pouvait être facilement outcoaché par un adversaire intelligent. Au final, il n’y aura eu que les Mavs pour faire déjouer les Spurs, mais c’était Rick Carlisle et une vraie tactique de jeu. Le second gros facteur sera évidemment Tony Parker; quand il va offensivement, les Spurs peuvent dérouler leur attaque, sa blessure ne semble pas très grave et il devrait jouer à 100% avec le repos.
A l’évidence, San Antonio a les faveurs de tous les insiders et tous les analystes mais je me méfie vraiment du Thunder, je les vois bien créer l’upset. Je préfère pour ma part une revanche contre le Heat en Finals.
Edit: Gros coup dur pour OKC qui perd Serge Ibaka pour le reste de la série! Je change mon pronostic en enlevant un match au Thunder.
Prévision: Spurs 4-2 Thunder
Indiana Pacers (1) – Miami Heat (2)
Il ne semble pas nécessaire d’avoir un doctorat en basketball pour comprendre qu’un des gros points faible du Heat se trouve dans la raquette; la condition absolue pour les battre étant de protéger au maximum son panier tout en enfonçant le leur. Cette saison, les deux équipes sont à 2-2 et une stat’ s’avère primordiale: quand Indiana gagne, Roy Hibbert tourne à 22.5pts de moyenne, quand le Heat l’emporte, ce dernier est à 5.5pts. Il sera donc déterminant que le géant au mental si fragile sort de sa boite et écrase Bosh, Andersen, Haslem et peut-être Oden.
Si je suis Frank Vogel, je veux une chose: pourrir la rencontre et empêcher le jeu de transition rapide du Heat; je veux réitérer ce match infâme contre les Wizards, tenus à 63pts:
Drew Gooden décrit ses adversaires:
« Les Pacers, c’est le grand huit avec eux. Un soir, ils vont jouer comme une équipe d’élite, imbattable, vous ne pouvez simplement pas les stopper. Le lendemain, ils sont moyens »
Et c’est bien cette pente glissante qui permettra au Heat de passer. Personne n’imagine Indiana assez solide pour venir embêter Lebron, Wade et Bosh, qui jouent avec tous ces vétérans qui eux, ne tremblent pas dans les matchs. Même lors des défaites, ils sont proches et leur come-back lors du dernier match contre les Nets en dit long sur leur aptitude à se relever quand on les croit battu, le cœur du champion comme dirait l’autre. David West le sait:
« Encore une fois, on a confiance en nous. On ne perd jamais confiance en nos aptitudes mais nous avons eu des matchs difficiles contre des équipes difficiles à jouer, Atlanta nous a mis dos au mur, on a dû sortir nos tripes pour les battre et comprendre, en tant que groupe, qui devait faire quoi. On pourrait facilement déjà être à la maison.
Lebron sera-t-il trop fort? Il a tourné contre les Nets à 30pts par match, à 57% de réussite (38.1% à 3pts, quand même), 6.4rbds, 3.6ast, 1.2st et seulement 2.2TO, il n’a jamais forcé, ses stats globales sur ces playoffs sont du même acabit. Le réveil de D-Wade fait même espérer plus.
Prédiction: Miami 4-2 Pacers
5 Commentaires
N.K, pourquoi a tu supprimer les pronos des lecteurs-es ?
-Indy-Miami 2-4
-S.A-OKC 4-1
Un oubli, c’est en ligne.
La blessure d’Ibaka est un coup dur mais je sens poindre une bonne surprise avec le duo Collison / Adams pour le remplacer. Perkins va jouer. Même si j’ai voté OKC en 6 ou 7, j’y crois pas des masses. 😆
A l’Est, Miami me parait dans un tout autre état de forme que des Pacers bien irréguliers. La formule de Gooden résume tout.
» Le réveil de D-Wade fait même espérer plus « .
Sur Wade, moi je suis bien davantage de l’avis de Stephenson ; il est le maillon faible du Heat, jamais tranquille avec son genou, voir son corps en général…(rappel toi en FL).
En revanche, à être ultra agressif sur lui, gare à ne pas se retrouver en foul trouble.
Après le Maccabi, les Pacers, c’était la soirée Yellow !