Trois séries presque terminées, les demi-finales avancent vite
Si ces demi-finales sont déjà presque terminées, nous avons tout de même droit à un peu de suspense dans deux séries; tandis que les Spurs et le Heat semblent se diriger vers un 4-1 sec.
Le momentum change de main
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Pacers 3-1 Wizards
Décidément, on ne sait quoi penser de ces Pacers. Apathiques et au bord de l’élimination au premier tour, les voilà pimpants comme jamais, imposant leur défense de fer et leur style de jeu à leur adversaire. Après une première défaite qui n’annonçait rien de bon, Indiana vient d’enchainer 3 victoires de rang – dont 2 très convaincantes à l’extérieur – et peut boucler la série à la maison. Comment les choses ont-elle pu évoluer aussi mal pour les Wizards? En un nom: Hibbert.
Le « Roy-Bashing » était le sport le plus populaire jusqu’au réveil du géant. Au 1er match, il rend une éval de -17 puis, les trois matchs suivants +16/+15+/16! Il tourne sur ces trois victoires à 19.7pts avec 64.7% de réussite au shoot, 7.7rbds, 2.3 blocks et un rating défensif à son plus haut (83.3). Un impact qui se retrouve dans les chiffres catastrophiques de Washington, incapable de marquer: 32/136 sur les jumpshot et 10/35 sur tous les petits shots en lay-up (hook, tir-drop etc…).
Et puis il a fallu que Paul George sorte de sa boite. Lui qui tient l’équipe à bout de bras et vocalement dans le vestiaire, a décidé de mettre son grain de sel offensif: il plante 39pts dans le match 4 en sus de 12 rbds:
Ce, même si, comme le montre Bballbreakdown, la fin de match fût désastreuse à regarder. Difficile de faire confiance à Randy Wittman; quand tout allait bien, il n’avait rien besoin de changer. A présent, il ne sait que faire vu que son équipe est privée de son arme principale: le shooting longue distance: les Wizards rendent un affreux pourcentage dans l’exercice, 26.9% mais le pire est à venir. Outre les tirs dans la raquette et derrière la ligne à 3pts, ce sont bien aux lancers-francs que les Wizards se tirent une balle dans le pied: 59.6% de réussite sur ces trois derniers matchs (5/12 au Game 2; 11/21 au Game 3).
La série aurait pu être à 2-2 tant ces deux collectifs semblent friables et sujets à leurs émotions (toujours dans la réaction, peu dans l’action). Indiana se doit de conclure cette série ce soir et de se concentrer pour les Finales de conférence contre le Heat. Les doutes subsistent cependant, Washington comme Atlanta, peut prendre le match 5, si souvent décisif.
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OKC 2-2 Clippers
On pensait les Clippers au fond du trou, après deux énormes défaites. Le match 4 a été l’occasion pour eux de prouver qu’ils étaient maitre des retournements de situation. Ils comptent jusqu’à 22pts de retard dans ce match, peinent à trouver la mire de loin avec seulement 2 paniers à 3pts convertis avant le quatrième quart-temps et surtout une adresse en berne, oscillant entre 29 et 35%.
C’est là que Doc Rivers montre au monde qu’il peut faire de cette équipe quelque chose défensivement et outcoaché Scott Brooks. Après 19 shots tentés à 3pts en 3 quart-temps, il interdit son équipe ces shots et propose au duo Collison-Crawford de faire parler la poudre. Dans le même temps, Kevin Durant est défendu par Chris Paul, et vu qu’OKC n’a qu’un plan de jeu – donner la balle à Durant – toute leur attaque tombe en lambeaux:
Darren Collison va marquer 12pts dans ce dernier quart, Jamal Crawford le panier à 3pt qui donne le premier avantage aux siens du match:
Puis, avec 5 secondes à jouer sans temps-mort en attaque, Russell Westbrook s’occupe de balancer une brique à 3pts au lieu de jouer l’égalisation. On ne peut que féliciter les choix stratégiques de Doc Rivers, qui prouve qu’il peut à lui seul faire gagner son équipe. En face, Durant a beau marquer 40pts, c’est le même syndrome que face aux Grizzlies: c’est useless. Pour voir une analyse plus en détail de cette fin de rencontre, je vous incite à aller voir la vidéo encore une fois de Bballbreakdown sur le sujet, 15 minutes pour montrer comment OKC s’est tué.
Ça sent le sapin
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Spurs 3-1 Blazers
Oui, enfin! Portland réussit, tant bien que mal, à voler un match aux Spurs, en jouant à domicile. Jusque-là, Tony Parker et le banc des Spurs ne faisaient que rouler sur la tête de Lillard et consorts. Néanmoins, aucune équipe n’est jamais revenu d’une série menée 3-0, même si Nico Batum veut y croire:
Pourquoi pas nous? Ce serait inédit; on sait que ce sera dur surtout contre eux
Pour ce match 4, il a fallu un énorme Damian Lillard:
Et la présence d’un joueur du banc, en la personne de Will Barton. Ce dernier plante 17pts et attrape 6 rebonds, une chose qui n’était plus arrivé à un joueur du banc des Blazers depuis…..Brian Grant en 2000!! Ce ne sont guère que de faux espoirs; après un troisième quart-temps somptueux de Portland (35-20), Gregg Popovich a décidé de reposer tous ses starters et de simplement abandonner ce match. Le Game 5 est à San Antonio, il ne devrait pas y avoir match, vous êtes prévenus (svp, les Blazers, faites nous mentir…).
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Heat 3-1 Nets
Lebron James est allé à Brooklyn avec une intention ferme: prendre le match, coute que coute. Il égale son career-high en playoffs avec 49pts (il n’a encore jamais marqué 50pts en playoffs, étonnant) et ce n’est pas lui le héros, au final, mais Chris Bosh et son tir longue distance si redoutable:
On va peut-être rappelé un chiffre à Jason Kidd: Chris Bosh est à 50% de réussite au shoot sur cette postsaison avec un impressionnant 44.8% à 3pts. Il tente 3.6 shoots longue distance par match et en convertis 1.6, il serait de bon ton de l’empêcher de faire ce qu’il veut et de prendre ces tirs de fin de match qu’il adore. Les Nets ne sont pas enterrés pour autant, ils sont meilleurs au rebond (39.5>33.5), au shooting à 3pt (40%>36.8%) et même au passing; ils pêchent essentiellement en défense où le Heat domine avec 51.2% de réussite en moyenne, 7.5>5 aux steals et 5.8blocks contre 1.5!
Si seulement Brook Lopez était présent…
2 Commentaires
Pour Portland, je pense que Ben aussi y crois, il nous dis toujours qu’un jour un team mené 3-0 finira bien par remporter sa série….je le rejoint…mais là contre une équipe aussi solide, expérimenter, souder, et si bien coacher que SA, c’est l’Everest qu’il faut escalader en partant de 3-0, avec game 7 au Texas…
Sinon, j’ais hâte de voir (sans faire injure aux Nets et autre Wizards), Miami-Indy, car avec ces Pacers là, tout est possible…avec un Hibbert en clé de voûte…. quoique là, je m’avance sans doute un peu vite…
Je crois que la route est vraiment pavé pour le Heat vers ces Finals. Indiana n’a aucune constance, c’est vraiment affligeant; ils jouaient à domicile, ils se prennent une rouste bien mémorable en se faisant rouler dessus du début à la fin du match….
Après le coaching, c’est l’arbitrage dans la série OKC/Clippers. Mais cette fin de match inexcusable de CP3 😮