[NBA Finals – Game 4] Andre Iguodala titulaire, victoire au bout

Steve Kerr a gardé le secret jusqu’au coup d’envoi en mentant aux reporters : Andre Iguodala connait sa première titularisation cette saison en lieu et place d’Andrew Bogut, décalant Draymond Green pivot et confirmant l’intention de jouer Small Ball des Warriors. Un pari gagnant dans un match prenant.

Le jeu retrouvé des Warriors

Les Cavs n’ont affronté ce nouveau line-up des Warriors que pendant 20 minutes et pourtant, ils sont à 8/33 de réussite, raison pour laquelle Kerr tente cette expérience. Il porte effectivement ses fruits puisque Golden State décide de défendre dur en début de match.

Il faut néanmoins compter avec les rebonds offensifs de Tristan Thompson (19ème prise dans le secteur des Finals) et la vista d’un Lebron James qui se veut plus playmaker que jamais:

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Cleveland prend l’ascendant (4-0), tandis que Golden State n’en plante pas un (0/3), le small ball semble prendre l’eau quand on atteint le 7-0 avec une domination outrageuse des Cavs au rebond (5-1) et un duo Thompson/Mozgov qui n’a aucune peine à marquer.

Golden State décide alors non pas d’accélérer réellement le jeu mais d’être plus adroit, donnant l’impression que les possessions se jouent à une vitesse folle. On se retrouve à 16-12 pour les Cavs qui culminent à 7/10 au shoot et 28pts marqués par les deux équipes en 6 petites minutes, sans aucune faute de sifflée.

Draymond Green décide même de participer à l’attaque en pénétrant sur les différentes missmatches qu’il se créé, pour aller au contact:

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Les Warriors prennent le lead (22-20), ils ont réalisé 6 passes décisives pour aucune balle perdu et convertis 3 de leurs 9 tentatives à 3pts. Les ailiers font le boulot: Harrison Barnes (5pts-4rbds) et D.Green (5pts-2rbds-3ast) jouent les couteaux suisses.

David Lee fait son entrée pour booster l’attaque de Warriors qui n’hésitent plus à doubler, trapper pour Lebron James. Iguodala aide en transition, il dunke et ouvre des paniers faciles pour que les siens prennent de l’avance (28-22).

Un 3pt plus tard d’Iggy, Golden State s’envole (31-22), il a marqué 9pts et les Warriors sont à 4/12 dans ce premier quart à 3pts. Score final: 31-24, et un David Lee qui n’hésite pas à prendre à partie Dellavedova:

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Le jeu collectif des Warriors a été indispensable dans ce début de match, 9 passes décisives sur 12 shoots convertis et aucune balle perdue, autant dire que tout roule! La consigne semble simple: chercher le panier facile et provoquer des fautes. Sans Lebron, les Cavs luttent.

Pinacle de la bêtise défensive, Thompson et Shumpert qui se rentrent dedans, laissant Klay Thompson bien seul à 3pts:

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38-28 pour les bleus et jaunes, Lebron James tente de faire jouer au maximum ses coéquipiers et se prend une défense de fer d’Iguodala et autres double/triple-teams sur ses pénétrations. Il ne faut pas occulter cette résurgence de Draymond Green, il donne une avance confortable aux siens (44-32) en se rendant disponible des deux côtés du terrain (9pts-3rbds-3ast).

Il n’y a que Mozgov de servi à foison et en réussite côté Cavs (16pts à 8/13) quand Lebron James atteint non sans mal le 3/11 au shoot. Vint alors l’incident du soir: Bogut fait son entrée, James attaque le cercle, trouve la faute et retombe tête la première dans une caméra:

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L’image reste impressionnante, après une certaine perte de sang, James revient rapidement sur le terrain (temps mort médical). Retour au jeu, le trio Dellavedova/Shumpert/JR Smith est à 3/12 au shoot, et si l’on rajoute Lebron, cela donne quatre joueurs à 6/19! Des écarts qui font les affaires des Warriors (46-33) qui prendront leurs fameux 15pts d’avance.

Car, Golden State est à 56-0 cette saison quand l’équipe mène de 15pts et plus quel que soit le moment du match. Les Cavs sont très maladroits (36% au shoot, 2/12 à 3pts, 3/6 aux lancers) et les Warriors impeccables dans leur conservation du ballon (14 passes décisives pour 1 balle perdue).

Tout le jeu de Cleveland s’axe sur la raquette où Mozgov et Thompson ont marqué 19 des 36pts de leur équipe; le duo Iguodala/Green leur répond (20pts à 8/14, 9rbds, 3ast), il reste 2 minutes à jouer et 10 points séparent les deux équipes (48-38). La mi-temps se conclut sur un lay-up de Curry après une perte de balle de JR Smith (3 fautes et -14 d’éval pour lui déjà):

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Score à la mi-temps: Warriors 54-42 Cavs

En dehors de Mozgov (13pts-4rbds) et Thompson (10pts-7rbds), Cleveland n’a que de très mauvais tireurs: James marque 10pts (4/12) et le trio Shumpert/Delly/JR culmine à 3/16 de réussite. Tout l’inverse de Warriors qui ont assisté 14 de leurs 20 paniers, Green est en forme (13pts-4rbds-3ast).

Les Cavs sont à 14/22 dans la raquette et 3/24 en dehors…le banc fait aussi la différence, 12-2 en faveur des Warriors

Un mot d’Adam Silver sur cette finale:

Ce ne sont pas les traditionnels grands marchés que l’on voit en Finals cette année, c’est ce qui ressort le plus pour moi.


Steph Curry vient conclure le match

A la reprise, Golden State garde les meilleures intentions, Iguodala rentre immédiatement un panier à 3pts (57-42) auquel il aura écho de la part de Dellavedova, par deux fois (2/7 à 3pts pour lui) pour éviter que l’adversaire ne prenne le large.

Blatt continue d’appuyer là où ça fait mal, la raquette, où T.Thompson récupère son 4ème rebond offensif, mais Steph Curry punit les errances défensives à son égard (59-48). JR Smith prend sa 4ème faute, il est à 1/6 au shoot dont 0/4 à 3pts (63-50)

Moment opportun pour un temps-mort. Cleveland décide de passer une vitesse et glisse un 8-0 très rapide dans l’escarcelle des Warriors pour recoller au match, puisque les coéquipiers de Curry manquent des layup faciles (63-58), on pense même atteindre le point de non-retour sur cette envolée quand Delly envoie sur orbite James pour enflammer la salle:

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Les bleus et jaunes retombent dans leur monotonie, leurs absences coupables et leurs relâchements défensifs. Curry perd deux ballons de manière assez affligeante et voilà les Cavs au contact suite à un 12-2 (65-62)! L’atmosphère devient étouffante pour des « guerriers » qui la jouent petit bras…..

Dans le même temps, sur chaque temps mort, le staff médical des Cavs est en mode pilote automatique pour soigner la blessure à la tête de James ainsi que ses crampes et celles de Dellavedova. A la sortie, c’est un shoot d’Harrison Barnes à 3pts qui calme les ardeurs adverses, même si Mozgov continue de pilonner le cercle (19pts), il est proche du double-double.

Pour faire simple: Mozgov est à 19pts-9rbds avec une présence gigantesque au rebond, alors que les Splash Brothers, Curry et Klay, ne sont qu’à 19pts à 7/18 au shoot.

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Fort heureusement, Iguodala est un joker de luxe, il rentre encore un panier primé (71-65) et permet aux siens de survivre (73-67) en compilant 16pts-7rbds face au jeu all-around de James (17pts-7rbds-7ast) encore proche du triple-double. Les Warriors commettent alors leur 4ème balle perdue du quart-temps, ils n’en avaient que 2 sur toute la première mi-temps.

Petit moment « fun », quand Iguodala moque Lebron James, on le sait taquin!

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Steph Curry incoming sur la fin du quart-temps. Quand les Warriors sont dans la panade, who you gonna call? Big Shot Curry, sur lequel il ne faut pas switcher en défense:

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Derniers espoirs enterrés

Avant l’entame du 4ème quart, les Warriors sont toujours devant (76-70) et sont à 67-3 quand ils mènent après 3 quart-temps. Curry décide de continuer à prendre le match par les cornes.

  • Il envoie Green au touchdown sur l’action suivante:

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  • Et crucifie avec ses feintes en contre-attaque par la suite:

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  • Et son fameux step-back

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Golden State montre les crocs, en défense notamment. Dans le même temps, les Cavs ont des manqués punis par Steph Curry, en toute logique.

Les Warriors ont repris leur avance (85-72) en étant implacables et Lebron James maladroit (7/20) ne reçoit aucun soutien. Iguodala apporte la touche finale à ce run avec encore un shoot de loin, complètement ouvert (88-74), Golden State est à 10/26 de réussite à 3pts contre 4/24 pour Cleveland.

Le plan de jeu de Blatt ne change pour ainsi dire pas: Mozgov est toujours gavé de ballon sous le panier pour profiter de ses belles mains et de ses missmatch dans le sall ball, il permet aux siens de ne pas être ridiculisés (24pts-10rbds); c’est d’ailleurs le seul domaine outrageusement dominé par Cleveland, le rebond (45-36) grâce à James (10), Mozgov (10) et Thompson (12) et notamment un 15-5 aux rebonds offensifs.

JR Smith se met à prendre tous les shoots ouverts (ou non) qu’il reçoit en fin de possession, il est à 0/7 à 3pts, et Iggy ne pardonne pas, il est en grâce (93-77) à rentrer son 4ème 3pts de la soirée et en réalisant son meilleur score offensif de toute la saison (22pts à 4/9 à 3pts), il reste 5 minutes à jouer. La fin de match se résume à cette injonction de Klay:

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David Blatt décide de changer tout son 5 majeur, c’est le garbage time, les Warriors remportent ce dernier quart-temps 27-12. Une stat’ parmi d’autres: en dehors de James, Mozgov et Thompson, le reste de l’équipe est à 22pts marqués à 7/40 au shoot et 4 TO.


SCORE FINAL : CAVS 82-103 WARRIORS

Boxscore Warriors:

  • Iguodala 22pts (8/15 au shoot dont 4/9 à 3pts), 8rbds
  • Steph Curry 22pts (8/17 et 4/7 à 3pts), 6ast
  • Draymond Green 17pts, 7rbds, 6ast, 2blks
  • H.Barnes 14pts, 8rbds, 2blks

Boxscore Cavs:

  • Timofey Mozgov 28pts (9/16 et 10/12 aux lancers), 10rbds (record en carrière offensif)
  • Lebron James 20pts (7/22…), 10rbds, 8ast et seulement 5/10 aux lancers
  • Tristan Thompson 12pts, 13rbds dont 6 offensifs
  • Dellavedova 10pts à 3/14, 4ast, 3TO

Ecrit par:

N.K

2 Commentaires

  1. Ben -  13 juin 2015 - 14:27

    Les Cavs ont craqué physiquement sur ce match. De toute façon, ils sont déjà à la limite depuis plusieurs matchs, les 3 jours de repos tombent bien.
    Comme pour toutes les séries à 2-2 le game 5 sera un tournant mais le fait qu’on soit passé au format 2-2-1-1-1 pour les Finals modifient quand même pas mal les choses si GS l’emporte demain.

    Répondre
    • N.K -  13 juin 2015 - 18:15

      C’est assez simple en fait: soit Lebron James aura les clés pour finir la série et devenir « le héros » que tout le monde attend en NBA; soit il devra devenir le héros de l’Ohio en sauvant son équipe pour chercher un G7.

      Répondre

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