
Euroleague: Place au Final Four!
Un peu passé sous le radar de PassionBasket cette saison, l’Euroleague a rendez-vous avec son histoire ce weekend à Madrid, pour la quinzième édition du Final Four à la sauce ULEB. Fenerbahce, Olympiacos, CSKA et Real vont se dipsuter le trophée. Trois grands habitués et un petit nouveau, le Fenerbahce, qui a réussi à forcer la porte pour devenir le premier club turc à rejoindre le carré magique depuis l’Efes Pilsen en 2001. Rapide passage en revue des forces en présence.
Fenerbahce Ulker
A première vue, Fenerbahce, ça sonne petit poucet face aux habitués des grands rendez-vous que sont le Real, le CSKA et l’Olympiacos. Oui, MAIS… Fenerbahce, c’est le club qui a sweepé le Maccabi Tel Aviv, tenant du titre, au tour précédent. Fenerbahce, c’est aussi le club actuel de Zeljko Obradovic, octuple champion Euroleague (1992 avec le Partizan, 1994 avec Badalone, 1995 avec le Real, 2000, 2002, 2007, 2009 et 2011 avec le Panathinaikos). Fenerbahce, c’est aussi et enfin un fascinant mélange entre jeunes aux dents longues et vieux sages, Européens et Américains.
Pour entourer le MVP de l’EuroCup 2014 et meilleur scoreur de l’Euroleague, Andrew Goudelock, Obradovic peut compter sur le trident Nemanja Bjelica-Jan Vesely-Bogdan Bogdanovic. MVP du mois de mars et nommé dans All-Euroleague First Team, Nemanja Bjelica a laissé tout son talent parler cette saison. Longiligne et explosif ailier de 2,09m, Bjelica est le prototype du joueur moderne: ultra-polyvalent, mobile, capable de prendre son shot ou de jouer sous les anneaux (deuxième rebondeur de la compétition).
Ce profil, c’est aussi un peu celui de Jan Vesely… Après 3 saisons de galère entre Washington et Denver, le Tchèque est revenu en Europe et a retrouvé son basket. Naturellement doué techniquement, il est devenu plus physique, plus dur, grâce à son passage en NBA et compte désormais parmi les intérieurs les plus dangereux d’Europe.
Enfin, le dernier lascar, Bogdan Bogdanovic (serbe; à ne pas confondre avec Bojan Bogdanovic, croate, qui joue aux Nets), artilleur de son état et couronné il y a quelques jours meilleur espoir de l’Euroleague pour la deuxième fois consécutive. On rajoute à ces ingrédients des vieux briscards comme Luka Zoric, Nikos Zizis, Semih Erden, et on obtient un sérieux outsider, bien à sa place dans ce Final Four.
Real Madrid
En face du ‘bahce en demi-finale, on retrouve le Grand Real. Le majestueux Real. Le Real qu’on aime détester autant qu’on déteste l’aimer. Finalistes malheureux lors des deux dernières saisons (dont une défaite après OT l’an passé face au Maccabi), Pablo Laso (qui était le PG du Real en 1995, sous les ordres d’Obradovic) et ses gars rêvent du titre cette saison. Et avec un Final Four qui se joue à la maison et un roster PLÉTHORIQUE, Laso n’a pas le droit à l’erreur. Ramener le trophée est le minimum attendu au vu du roster disponible.
Passé à deux doigts du titre en 2014, le Real s’est encore renforcé en allant signer les anciens NBAers Andres Nocioni et Gustavo Ayon, ainsi que l’international lituanien Jonas Maciulis. Avec 10 titulaires potentiels, le Real peut imposer son rythme et son intensité durant 40 minutes, jouant avec un tempo très élevé calqué sur les coups de chaud de Rudy Fernandez, Sergio Rodriguez, Jaycee Carroll et Sergio Llull, pendant que les physiques Ayon, Bouroussis, Slaughter et Reyes contrôlent la raquette.
Une question reste, tout de même: malgré la richesse du roster, le Real ne semble pas encore réussi à trouver les bonnes rotations et combinaisons. Il en résulte un jeu assez décousu, basé sur les coups de génie et de folie de leurs artilleurs…
CSKA Moscou
Un Final Four de l’Euroleague sans CSKA Moscou, c’est comme une tarte aux pommes sans pommes: c’est pratiquement inimaginable! Depuis l’an 2000, ce sera la 13ème fois que le club de l’Armée Rouge est au rendez-vous. Coaché par le rookie Dimitrios Itoudis, les Russes ont sorti sans aucun problème le Panathinaikos en quarts de finale pour valider leur ticket pour Madrid.
Club le plus riche d’Europe (dans tous les sens du terme), le CSKA est, en 2015, un mastodonte du basket européen, capable d’attirer à peu près n’importe qui dans son roster. On citera, pêle-mêle, les noms de Milos Teodosic, Nando De Colo, Andrei Kirilenko, Sonny Weems, Kyle Hines, Viktor Khryapa et de Aaron Jackson qui sont tous des gars qui peuvent à tout moment faire tourner un match.
Mais au-delà des noms, ce qui impressionne plus au CSKA est le véritable esprit d’équipe qui prévaut. Chacun a son rôle, et le jeu est, la plupart du temps, un véritable régal, orchestré de main de maître par le chef d’orchestre Milos Teodosic, plus mature et clutch que jamais, et épaulé par un Andrei Kirilenko qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis ses belles années à Utah…
Olympiacos Pirée
Dernier invité du carré magique, les Grecs de l’Olympiacos. Emmenée par Vassilis Spanoulis, la formation grecque a réussi à rester au sommet tout en recentrant son recrutement sur les joueurs du cru. Cette saison, on a pu découvrir l’ailier Kostas Sloukas et le meneur Vangelis Mantzaris. Et Georgios Printezis, qui est un vrai produit de l’école de jeunes du club, continue de se construire une petite réputation de redoutable clutch player: son buzzer beater de 2012, qui avait permis à l’Oly de l’emporter face au CSKA, a trouvé son successeur lors du cinquième match décisif face à Barcelone en quarts de finale dans l’une des fins de match les plus indécises qu’il soit.
On rajoute à ce mix Othello Hunter et Bryant Dunston (meilleur défenseur de la compétition), des « petits » intérieurs de 2,03m ultra-explosifs tellement à la mode en Europe depuis quelques saisons, et on obtient une équipe capable de très bien gérer ses rencontres, et de finir en puissance pour décrocher les matchs les plus serrés.
La compétition sera à suivre sur BeIN Sports et sur www.livebasketball.tv, le Netflix du basket qui propose, pour 8€/mois, l’intégralité des rencontres de l’Euroleague, en plus de nombreuses autres compétitions incluant les tournois internationaux de la FIBA (EuroBasket et Coupe de Monde en tête, mais aussi compétitions de jeunes et les féminines) et autres pétites plus ‘exotiques’, comme l’équivalent sud-américain de l’Euroleague, la FIBA Americas League, ou la VTB League, qui rassemble les meilleurs clubs d’Europe centrale et de l’est.
3 Commentaires
GENIAL MAX de te retrouver pour cette fantastique compétition qu’est l’Euroleague !!
Bon pour ce FF chez le Real (que j’aime détester pour ma part 😉 )
Le Fener possède un team quand même très dense physiquement, très athlétique, des joueurs pour certains en pleine ascensions, un ensemble qui joue en pleine confiance parc que chacun à un role parfaitement défini.
De plus, si le Real pourrai avoir les faveurs du corps arbitral, puisque ce dernier aura une grosse pression à arbitrer ce Real là chez lui, Obradovic, qui reste pour moi l’un des meilleurs coachs mondiaux, saura user de toute sa présence, souvent impressionante, sur la sideline pour compenser…..de plus, il a pour moi un avantage certain sur Pablo Laso en terme de coaching pur.
Le Real chez lui va se sublimer, mais va également mettre un max de pression sur les arbitres, mais aura lui aussi une énorme pression, et s’il est longtemps accroché, il va je pense devenir nerveux….
Je met une petite pièce sur le Fener, pour ce qui serait une drôle de surprise quand même…
Olympiakos j’adore, Spanoulis est le joueur le plus smart qui soit, et la force mental de cette équipe est incroyable….leur 1/4 conte le Barca, quelle régale !
Cette année encore ils seront capable du meilleur…
Les russes comme d’hab….un roster monstrueux, ultra complet….en 1/4 leur match 4 chez le Pana fut une démonstration simplement hallucinante contre des grecs pourtant toujours très déterminer.
Mais quand le CSKA joue comme ça, il n’a tout simplement pas d’équivalent en europe….
Après plusieurs échec cuisant, ça se doit d’aller au bout.
HADES SPANOULIS est simplement LE DIEU GREC revenu des ENFERS pour sauvé l’Olympiakos !!!!!!!
ça commence à devenir une sale habitude….Le CSKA s’est vraiment tué tout seul sur la fin, pathétique. Teodosic ne cesse de me décevoir malgré le talent qui réside en lui.